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L'événement du jeudi, février 94 - Critique de l'album : Philippe Pascale


Philippe Pascale

Elle était en noir. Avec des boucles d'oreilles en or. Elle lui dit, après avoir vu le magnifique portrait que Béatrice Soulé leur consacra sur Arte : " Pourquoi ne sont-ils pas plus connus ?" II ne put que répondre: " Peu de monde sait prendre le temps d'écouter cette musique-là. " En fait, il aurait dû parler de Rennes, de Marquis de Sade, de Marc Seberg. De l'ombre et de cette façon, propre à leur génération, d'avoir voulu être les enfants du Velvet Underground. De la lumière et de ces mots que l'on peut lire chez Charles Juliet. Donc de Philippe et de Pascale. Lui, chanteur et metteur en transe. Elle, musicienne et amoureuse des sons. Il y a de l'amour chez ces deux-là. Après quelques années de silence, tournant le dos au rock tonitruant du moment, ils nous donnent une musique aussi mélodieuse qu'un lever de soleil à Essaouira. La fille aux boucles d'oreilles murmura : " Ferré ? " Tout juste, ma douce, la même âme sentinelle...

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