Critique de l'album Le bout des nerfs
Deux ans de silence. Tourne, tourne la chance. A l'embouchure de la Rance, entre Rennes et Saint-Malo, Philippe Pascal et son gang ont pris le temps d'attendre et d'apprendre. Le noir de la colère. Le vert de la mer. L'amer des verres en trop. Avec Billie Holiday qui feule son blues. Et Verlaine qui traîne sur des ciels de pluie... Cette valse électrique où tourbillonnent des guitares abruptes à des allures de rock celtique. Par ses emportements de mots blessés. Par ses déchirures de bleu au milieu d'un raz de marée gris. Les morceaux de Marc Seberg ne sont pas d'un accès facile. Parce que la fragilité a besoin de beaucoup de protection.
Y.P.
Copyright : Evénement du jeudi, 1990