Critique de l'album Le chant des terres
Quelque part entre Marquis de Sade (et pour cause) et les Psychedelic Furs (en moins tonique), Marc Seberg (il s'agit faut-il le rappeler, d'un groupe et non d'un individu) signe ici son second album, deux ans après « 83 ». L'évolution ne se marque pas d'une façon flagrante, si ce n'est dans le gain d'une certaine accessibilité. Le problème est qu'en 1985, cette musique sinistro-dépressive fait déjà un peu figure d'anachronisme. D'aucuns répondront sans doute, à raison, que le groupe ne cherche pas a se placer dans les courants des modes musicales, mais on est néanmoins forcé de reconnaitre que l'ensemble est fortement indigeste Ce n'est pas tant des compositions ou des arrangements que naît l’ennui (écoutez par exemple le superbe « L'élaircie » ou la très belle plage titulaire « Le chant des terres »), mais de la monotonie (probablement volontaire) de la technique vocale de Philippe Pascal. Si un certain charme agit pendant un ou deux morceaux. on tombe assez vite dans la lassitude. (François Jongen)
Marc Seberg – « Le chant des terres » - Virgin 207 171-620/Ariola.
Copyright : Rock This Town, 1985