Marc Seberg - Au Clair de la nuit + Live in Rennes
Au clair de la nuit (Désordre K.O. remix)
Furtifs frôlements
La forêt vierge, danse, sous les draps
& m'enracine dans ses lianes,
Un reptile vert et bronze s'écaille
Très secondaire, le fond de l'air m'assaille
Effraie l'enfant sage.
Le marchand de sable est mourant,
Mes mouvements s'envasent, glauques.
La nuit se venge dans le Black OUT final.
La fièvre me cueille au premier round; knock down.
Je broie du noir, les ombres cernent mes yeux.
Je croise les doigts mais tombe en miettes au milieu
Le plus clair de mes nuits je passe à les noircir
Je broie du noir, les ombres cernent mes yeux.
Je croise les doigts & tombe en miettes au milieu
Pourquoi mes plus belles nuits se passent-elles à Waterloo
A noircir le tableau ?
MORPHEE torpillée, entre deux eaux, là sous mes reins.
Pour un radeau dis-moi c'est combien ?
En vue l'aileron d'un grand requin me nargue
Par le menu, je me détaille de long en large.
Je broie du noir, les ombres cernent mes yeux.
Je croise les doigts mais tombe en miettes au milieu
Le plus clair de mes nuits je passe à les noircir.
Je me vois tout en noir les ombres creusent les draps
Je me croise dans le noir les bras m'en tombent c'est pas moi!
Pourquoi mes plus belles nuits se passent-elles à Waterloo
A noircir le tableau ? Je noircis le tableau!
Le désordre KO! Mon désordre! Mon chaos!...
Je me vois tout en noir, les ombres creusent sous mes pas
Je me croise dans le noir, les bras m'en tombent c'est pas moi
Mon appart mis en pièce & les pièces mises à part
Le désordre KO! Mon désordre! Mon chaos!
Sur son île, il est KO. Un cercueil en p'tits morceaux.
Sur son lit, en p'tit bateau. Braille l'aveugle! trop c'est trop!
Philippe Pascal
Recueillement
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Charles Baudelaire
Fascination
Une histoire commence, une autre s'achève...
Mais les chiens errants pleurent toujours leur laisse...
Parfois les eaux du fleuve peuvent devenir claires...
Si l'amour est aveugle il connaît nos faiblesses !
Elle : la belle
a mis la bête
en cage,
m'a pris au piège
en otage
dans le théâtre qu'elle appelle
son âme
...Son âme !
Avec la spirale
des neuf cercles de l'enfer :
les nuits sans sommeil...
La ronde infernale
dans son sillage m'entraîne,
une chute précipitée
d'hôtels en meublés.
Pour elle
j'ai noyé au fond d'un verre
ma maigre fierté.
Pour elle
j'ai noyé au fond d'un verre
mon double, mon reflet
mon frère.
Ange ou démon : une obsession...
Mi ange mi démon : une obsession,
à tort ou à raison, fascination...
Fascination
L'enfer sur la terre.
Mon enfer sur la terre !
Un cri de haine / Appel à l'aide.
Le long des rives
la ville brille
comme une coulée de givre.
Un millier d'aiguilles que la nuit hérisse.
Un millier de désirs m'invitent à sortir.
Elle est partie...
Partie... Fini !
Un peu de rouge
à lèvres au bout
d'une cigarette douce.
Deux ou trois petites choses
que je garde secrètes
mais je vendrais père et mère pour l'emmener danser.
Elle
peut faire de moi ce qu'elle veut.
(Une langue de feu sous la glace.)
Elle
fait de moi ce qu'elle veut
(quand ses cheveux noirs s'enflamment.)
Mi ange mi démon : une obsession,
à tort à raison, fascination...
Mi ange mi démon : une obsession,
à tort à raison, fascination...
Pour une opale sombre,
une opale d'ombre.
Philippe Pascal
Tricks of mind
" There is no whisky in this town,
no pub, no club to sit me dowm. "
Useless prayers of a bewildered crowd,
down by the Gange, I watch them drown.
I'm buried in Benares,
waiting for the Monsoon.
I told you once, but I can tell you twice :
for a glass full of Red-eye, I could sell my hide.
I won't go to Benares,
even if the sun shines.
Remember,
there is tricks,
tricks to fill up a life,
like empty words mixed with a bottle of wine,
and a girl, a girl just like you.
Entangled in a tune,
my words are sucked up into their shells.
The sound of broken glass
reminds me their uselessness.
Enslaved souls in their funeral piles,
down by the shore, I hear them cry.
I can't stay in Benares
cause I don't have a dream
to realize
to realize
Remember,
there is tricks
to fill up a whole long life,
like empty words mixed with a handfull of rice,
and a girl, a girl
just like you.
Oh give me a girl
just like you,
A simple girl
all dressed like you,
and eyes of blue.
I call your name,
there is no telephone.
I scream myself hoarse,
waiting for the Monsoon,
and no telephone.
Well I call your name hoarse
in the sweltering heat.
I scream myself hoarse
but there is no telephone.
Philippe Pascal
Le chant des terres
Les regrets des banquises
bleu glacial au zénith
quand l'iceberg solitaire
dérive au gré des mers.
Une voix de cristal
la mélodie des glaces
que le blizzard réveille
et très vite s'ensommeille
dans le silence polaire.
C'est l'heure où doucement s'élève
parmi les ombres
du cœur du monde
le chant des terres.
Le chant des terres
du plus profond
du cœur du monde
le chant des terres.
Les bruits fauves des flammes
les savanes s'embrasent
quand le soleil s'éteint
rouge et ocre au lointain.
Et les rires deviennent larmes
sous les pluies tropicales
venues du fond des temps
mais elles pleurent sous le vent
et pour encore longtemps.
Le tendre essoufflement
d'un vent tiède de printemps
pour un instant s'arrête
une menace dans l'air.
Les crépitements du ciel
des nuées de sauterelles
et l'éden se retrouve
le temps d'une tempête
aux portes de l'enfer.
C'est l'heure où doucement s'élève
parmi les ombres
du cœur du monde
le chant des terres.
Le chant des terres
du plus profond
du cœur du monde
le chant des terres.
Philippe Pascal